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jeudi 26 juillet 2018





















Salle 72, musee d'Orsay, Paris




http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&nnumid=78696


http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/recherche/commentaire/commentaire_id/la-nuit-etoilee-7119.html?no_cache=1&cHash=cd019a0349


http://www.musee-orsay.fr/fr/outils-transversaux/plan-salle.html?zsz=1&zs_sf=0&zs_r_14_peu=1&zs_r_14_w=238~tkardex&zs_ah=oeuvre&zs_rf=plan_mos&zs_send_x=&si_rech_col_repplan=Plan&zs_salle=Salle%2072









dimanche 8 juillet 2018

....toujours la vue de étoiles me fait rêver... (Vincent Van Gogh, Lettre a Theo, Arles, 9 ou 10 juin 1888)



Mais toujours la vue des étoiles me fait rêver aussi simplement que me donnent à rêver les points noirs représentant sur la carte géographique villes & villages.

Pourquoi, me dis je, les points lumineux du firmament nous seraient elles moins accessibles que les points noirs sur la carte de France.


Si nous prenons le train pour nous rendre à Tarascon ou à Rouen nous prenons la mort pour aller dans une étoile.




http://www.vangoghletters.org/vg/letters/let638/print.html



dimanche 6 mai 2018

Nuit etoilee




VG 1888 peinte a Arles (Musee d'Orsay)



Le ciel est bleu-vert, l’eau est bleu de roi, les terrains sont mauves. La ville est bleue et violette, le gaz est jaune et des reflets or roux descendent jusqu’au bronze vert. Sur le champ vert du ciel, la Grande Ourse a un scintillement vert et rose dont la pâleur discrète contraste avec l’or brutal du gaz. Deux figurines colorées d’amoureux à l’avant-plan.


Mon cher Theo,
merci beaucoup de ta lettre et du billet de 50 francs qu’elle contenait. C’est pas couleur de rose que les douleurs dans la jambe t’aient reprises – mon dieu – il faudrait que ce fusse possible que tu vecusses dans le midi aussi car je pense toujours qu’il nous faut à nous autres et du soleil et du beau temps et de l’air bleu comme remède le plus solide. Le temps ici reste beau et si c’était toujours comme cela ce serait mieux que le paradis des peintres, ce serait du Japon en plein. Que je pense à toi et à Gauguin et à Bernard, à tout moment et partout. Tellement c’est beau et tellement je voudrais y voir tout le monde.
Ci inclus petit croquis d’une toile de 30 carrée – enfin le ciel étoilé peint la nuit même, sous un bec de gaz. Le ciel est bleu vert, l’eau est bleu de roi, les terrains sont mauves. La ville est bleue et violette. le gaz est jaune et ses reflets sont or roux et descendent jusqu’au bronze vert. Sur le champ bleu vert du ciel la Grande Ourse a un scintillement vert et rose dont la paleur discrète contraste avec l’or brutal du gaz.
Deux figurines colorées d’amoureux à l’avant plan.1
 1v:2
Pareillement croquis d’une toile de 30 carrée représentant la maison et son entourage sous un soleil de souffre, sous un ciel de cobalt pur. Le motif est d’un dur! mais justement je veux le vaincre. Car c’est terrible ces maison jaunes dans le soleil et puis l’incomparable fraicheur du bleu.
Tout le terrain est jaune aussi. Je t’en enverrai encore un meilleur dessin que ce croquis de tête,2 la maison à gauche est rose à volets verts, celle qui est ombragée par un arbre, c’est là le restaurant où je vais diner tous les jours.3 Mon ami le facteur reste au fond de la rue à gauche entre les deux ponts du chemin de fer.4
Le café de nuit que j’ai peint n’est pas dans le tableau, il est à gauche du restaurant.5
Milliet trouve cela horrible mais je n’ai pas besoin de te dire que lorsqu’il dit ne pas pouvoir comprendre qu’on s’amuse à faire une boutique d’épicier6 aussi banale et des maisons aussi raides et droites sans grace aucune, moi je songe que Zola a fait un certain boulevard dans le commencement de l’assommoir7 et Flaubert un coin du quai de la Villette en pleine canicule dans le commencement de Bouvard et Pecuchet,8 qui ne sont pas piqués des vers. Et cela me fait du bien de faire du dur. Cela n’empêche que j’ai un besoin terrible de, dirai je le mot – de religion – alors je vais la nuit dehors pour peindre les étoiles et je rêve toujours un tableau comme cela avec un groupe de figures vivantes des copains.
Maintenant j’ai une lettre de Gauguin qui parait bien triste et dit que dès qu’il a fait une vente certes il viendra mais ne se prononce toujours pas si en cas qu’il aurait son voyage payé tout simplement il consentirait à se debrouiller là-bas.  1v:3 Il dit que les gens où il loge sont et ont été parfaits pour lui et que les quitter comme cela serait une mauvaise action. Mais que je lui retourne un poignard dans le coeur si je croirais qu’il ne viendrait pas tout de suite s’il pouvait. Que d’ailleurs si tu pouvais vendre ses toiles à bas prix il serait lui content. Je t’enverrai sa lettre avec la réponse.9
Certes sa venue augmenterait de 100 pour cent l’importance de cette entreprise de faire de la peinture dans le midi. Et une fois ici je ne le vois pas encore repartir car je crois qu’il y prendrait racine.
Et je me dis toujours que ce que tu fais en privé10 serait enfin alors avec sa collaboration une chose plus serieuse que mon travail seul, sans augmentation des dépenses tu aurais plus de satisfaction.
Plus tard si peut être un jour tu serais à ton compte avec les tableaux impressionistes on n’aurait qu’à continuer et à agrandir ce qui existe actuellement. Enfin Gauguin en parle que Laval a trouvé quelqu’un qui lui donnera 150 francs par mois au moins pour un an11 et que Laval aussi en fevrier viendrait peutêtre. Et moi ayant ecrit à Bernard que je croyais que dans le midi il ne pourrait vivre à moins de 3.50 ou 4 francs par jour rien que pour logement & nourriture, il dit que lui croit que pour 200 francs par mois il y aurait nourriture et logement pour tous les 3, ce qui n’est pas impossible d’ailleurs en logeant & mangeant à l’atelier.12
Ce père benedictin doit avoir été bien interessant. Que serait selon lui la religion de l’avenir. Probable qu’il dirait toujours la même du passé. Victor Hugo ditDieu est un phare à éclipse,13 et alors certes maintenant nous passons par cet éclipse.
Je voudrais seulement qu’on trouvat à nous prouver quelque chose de tranquillisant et qui nous consolat de façon que nous cessions de nous sentir coupables ou malheureux et que tels quels nous  1r:4 pourrions marcher sans nous égarer dans la solitude ou le néant et sans avoir à chaque pas à craindre ou à calculer nerveusement le mal que nous pourrions sans le vouloir occasionner aux autres.
Ce drole de Giotto duquel sa biographie disait qu’il etait toujours souffrant et toujours plein d’ardeur et d’idees.14 Voilà je voudrais pouvoir arriver à cette assurance-là qui rend heureux, gai et vivant en toute occasion. Cela peut bien mieux se faire dans la campagne ou une petite ville que dans cette fournaise Parisienne.
Je ne serais pas surpris si tu aimerais la nuit etoilée et les champs labourés15 – cela est plus calme que d’autres toiles. Si le travail marchait toujours comme cela j’aurais moins d’inquietudes pour l’argent car les gens y viendraient plus facilement si la technique continuait à être plus harmonieuse. Mais ce sacré mistral est bien gênant pour faire des touches qui se tiennent et s’enlacent bien avec sentiment comme une musique jouee avec emotion.
Avec ce temps tranquille je me laisse aller et j’ai moins à lutter contre des impossibilités.
L’envoi de Tanguy est arrivé et je t’en remercie beaucoup beaucoup car j’espère ainsi pouvoir faire quelquechôse pendant l’automne pour l’exposition prochaine. Ce qui est le plus pressé maintenant c’est 5 ou même 10 mètres de toile.16 Je t’écris encore et t’enverrai lettre Gauguin avec la réponse. Très interessant ce que tu dis de Maurin, à 40 francs ses dessins certes ne sont pas chers.17 De plus en plus je crois qu’il faut croire que le vrai et le juste commerce de tableaux est de se laisser aller à son goût, son éducation devant les maitres, sa foi enfin. Il n’est pas plus facile, je suis convaincu, de faire un bon tableau que de trouver un diamant ou une perle, cela demande de la peine et on y risque sa vie comme marchand ou comme artiste. Alors une fois qu’on a des bonnes pierres il ne faut pas non plus douter de soi et hardiment tenir la chôse à un certain prix.
En attendant pourtant.... Mais pourtant cette idée-là m’encourage à travailler alors que pourtant naturellement j’en souffre de devoir depenser de l’argent. Mais en pleine souffrance cette idee de la perle m’est venue et à toi je ne serais pas etonné qu’elle te fasse du bien aussi dans les heures de decouragement. Il n’y a pas plus de bons tableaux que des diamants.18
 2r:5
Et faire le commerce des bonnes pierres cela n’a absolument rien de malhonnête. On peut croire en soia lorsqu’on voit que la chôse qu’on vend est bonne. Maintenant si pourtant les gens aiment le strass cela leur est loisible et puisqu’ils le demandent, bon, on peut en avoir en magasin.
Mais cela ne suffit pas pour se sentir soi – avec les bons tableaux pourtant on peut se sentir soi et etre ferme car c’est pure erreur qu’il y en ait tant qu’on veut. Peutetre je m’exprime mal mais j’y ai beaucoup pensé de ces jours ci et le calme m’est venu pour l’affaire Gauguin.
Tous ces Gauguin sont de bonnes pierres et soyons les marchands des Gauguin hardiment.
Milliet te dit bien le bonjour, j’ai son portrait maintenant avec le kepi rouge sur fond emeraude et dans ce fond les armes de son regiment, le croissant et une étoile à 5 pointes.

[http://vangoghletters.org/vg/letters/let691/print.html]




jeudi 15 février 2018

en arriere-plan








et pas tres loin de la






A review of "Folio," Seattle's self-proclaimed athenaeum:

Si quelqu'un pourrait m'aider a la traduire en francais, n'ayant pas le temps de tenter de le faire, je lui serais tres tres reconnaissant...

In a world where Twitter and Facebook have become the primary means of social discourse, and where mainstream media such as The New York Times have merged opinion and political orientation into fact, an athenaeum--of non-virtual reality--is clearly a boon.

As an American I appreciate any place where people are respectful of aural space.  (Americans do tend, by and large, to speak, or bray, 500% louder than francophones or even their Anglo cousins, Australians excepted, one of the least attractive features of our culture).

That said, it is disappointing that Folio does not rise above political correctness.   One would hope that being an offspring of the siecle des lumieres, it would encourage and defend tolerance, rational discourse, and freedom of thought and expression.

The suggestion that not all the problems facing African-Americans cannot be primarily attributed to white, European civilization and to discrimination in its American descendants does not go over well among many people, I admit.

I do think that there are multi-causal explanations for social and historical phenomena, though I am not a historian.

So even though I am defined as a person of color (with its expectations and obligations), I cannot, in truth, say that I feel at all welcome here.

More importantly, I think I have a civic responsibility as a citizen and a Seattleite to share and speak my conscience even if it is a dissenting one.

To be frank, I would have thought that this institution, if only for philosophical reasons, could and would rise above social ostracization engendered by political, and personal, fear and its corollary (dislike).

* * * *

James Baldwin had to escape the America of the forties.

During the Cultural Revolution in China, landowners and other enemies of the people were dragged through the streets wearing dunce-caps, denounced, made to kneel on glass, underwent "re-education" (public mock-trials), and humiliated in other ways. 

We complete the circle.   

But are we there now, with a new racial hierarchy (black people on top, whenever possible, calling the shots--even though they make up 12% of the population) or system, bowing to selective memories and to popular pressure from what are, essentially, hate groups disguised as movements for "social justice."




What was progressive or radical 50 years ago has become enshrined and intolerant.  "New ideas, please leave the room."

The result is now fear and contempt for dissenting views that question dogma and make a self-perpetuating power structure uneasy.

* * * * *

Luckily, as well, I have my own personal library.

Still, the idea of a collective library has appeal.

* * * * *

Sadly, this is an establishment, founded in the name of the citizenzy, run by a local elite who give lip service to freedom of thought.

You have to really want freedom--even desperately--to be free. 

* * * * *

The irony is that it is an elite group of mostly white people who are defining what is racist.  They have not experienced the searing racism--from both blacks and whites--I have.   And the most racially offensive behavior I have witnessed comes from unexpected quarters.

Definition of "racism" (Oxford):
(1) Prejudice, discrimination, or antagonism directed against someone of a different race based on the belief that one's own race is superior.
(2) The belief that all members of each race possess characteristics, abilities, or qualities specific to that race, especially so as to distinguish it as inferior or superior to another race or races.

Ergo, having a very different opinion from your own about behaviors or attitudes prevalent in certain communities  ("s/he's not being fair to Race X") does not mean they are racist.

I am unconvinced that we assign moral superiority based on race or history.

In my personal experience, racism comes in all colors.  It's too easy to label someone whose views you disagree with as "fascist."  And thus abort discussion.

Folio might want to represent different points of view rather than rehash variants on the old theme.   Or encourage new ways of looking at the complex world we live in.

The problem with Folio is that it tells people what to think:  the antithesis of freedom.
  
When freedom bows to threats and punishment, all humanity loses.

"Options" have to be pre-screened before one is allowed to have a voice.  Even by proxy, as with a book (see end).   Through the pipeline, there is chatter and "conferring" unrelated to the merits of ideas...

Why is one crackpot considered a threat, anyway?

Unless you're a tuxedo cat, things are not always black or white.


* * * * *  To reject the gift of knowledge is an intellectual and spiritual sin, I believe. * * * * *


cf.  "Van Gogh:  Les couleurs de la nuit" (Actes Sud, 2015)
Kandinsky, "Du spirituel dans l'art" (Folio, 1989)
Bernard Pivot's "Apostrophes" (3 coffrets)
"La Grande Librairie" (Youtube...)

"Je trouve refuge dans la verite, le moment present."  (Le Bouddha)




Les couleurs de la nuit comprennent egalement
Liu Xiaobo (1955-2010), prix nobel de la paix



"Ex praeterito/ praesens prudenter agit/ ni futura actione deturpet."



samedi 3 février 2018

Ain't it a beautiful night? (Floyd Carlisle, compositeur; Rene Fleming, soprano)







Ain't it a pretty night!

The sky's so dark and velvet-like
and it's all lit up with stars.
It's like a great big mirror
reflectin' fireflies over a pond.
Look at all them stars, Little Bat.
The longer y' look, the more y' see.
The sky seems so heavy with stars
that it might fall right down out of heaven
and cover us all up in one big blanket of velvet
all stitched with diamon's.
Ain't it a pretty night.
Just think, those stars can all peep down
an' see way beyond where we can:
They can see way beyond them mountains
to Nashville and Asheville an' Knoxville.









lundi 29 janvier 2018

Le reve, la memoire, le jour d'avant









https://blancdelune.wordpress.com/2015/12/06/la-persistance-de-la-memoire-de-dali/

http://www.weblettres.net/blogs/article.php?w=Oeuvressurreal&e_id=6029?%20target=

http://www.dailymotion.com/video/xw2fau