N.B.
Broyé en fine poudre, il [le lapis lazuli] a longtemps servi de pigment bleu pour la peinture, à fresque tout d'abord (temples troglodytes de Bâmiyân en Afghanistan, fresques des grottes de Kizil au Turkestan chinois et en Inde). Le lapis en poudre était aussi utilisé dans les miniatures persanes aux xiiie et xive siècles.
Le pigment outremer, extrait du lapis-lazuli, fut lui utilisé à partir du xiie siècle, dans des miniatures (manuscrits de l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre et de l'abbaye de Fécamp). Raffiné, il devient très colorant et peut se contenter de qualités inférieures. Il est alors largement utilisé en peinture, à tempera puis en peinture à l’huile. Il est importé de Venise, d'où une utilisation régulière par les peintres italiens, notamment ceux des xive et xve siècles. Il aurait servi à peindre le ciel sur le plafond de la chapelle Sixtine, les fresques des chapelles St Martial et St Jean du Palais des Papes en Avignon ainsi que les ornements des palais nasrides de Grenade en Espagne musulmane.
Il était alors très couteux (plus cher que l'or à certaines époques). Les peintres l'utilisaient donc en couche finale, sur un fond bleu moins onéreux (indigo, azurite). Dès l'apparition de l'outremer artificiel en 1828, l'outremer véritable tomba en désuétude.
A comparer:
azur
saphir
outremer
bleu nuit
bleu de nuit
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saphir
outremer
bleu nuit
bleu de nuit
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